Le “Nuts week-end” commémore en grande pompe les 80 ans de la bataille des Ardennes
Du vendredi 13 au dimanche 15 décembre, les musées et la ville de Bastogne multiplient les parades, animations et festivités à l’occasion du 80ème anniversaire de la bataille des Ardennes. Le couple royal ainsi que des vétérans américains et belges assisteront à ce " Nuts week-end" qui renvoie à la façon dont le général McAuliffe a envoyé paître les Allemands.
“Nuts!”. Telle a été la réponse envoyée aux émissaires allemands, le 22 décembre 1944, par le général américain Anthony McAuliffe durant le siège de Bastogne. “Des clous!”, autrement dit, hors de question pour le chef de garnison et les 18.000 GI’s encerclés de se rendre. Entre le 16 décembre 1944 et fin janvier 1945, la bataille des Ardennes, en Belgique orientale, a été l’une des plus déterminantes de la Seconde Guerre mondiale. La commémoration de ce 80ème anniversaire donne au “Nuts week-end” de Bastogne une envergure exceptionnelle. Du vendredi 13 au dimanche 15 décembre, les différents musées et la commune accueilleront de très nombreuses animations, reconstitutions, parades, expositions, concerts, conférences, etc.
Samedi, le roi Philippe et la reine Mathilde, ainsi que des représentants des autorités belges et américaines assisteront au cortège patriotique qui précède le traditionnel jet de noix depuis le balcon de l’Hôtel de Ville. Un hommage sera également rendu ce week-end à la dizaine de vétérans, américains et belges, qui auront effectué le déplacement. Voici un aperçu des principaux temps forts, le programme complet étant disponible sur www.bastogne.be/bastogne_80th/accueil
Entre le char Tigre et le planeur.- Il pèse 70 tonnes et a mis quatre jours pour se rendre du musée des blindés de Saumur, en France, aux Bastogne Barracks: le “Königstiger”, dernier char allemand Tigre II encore en état de rouler, est l’un des points de mire de l’édition 2024 du “Nuts week-end”. D’autres véhicules et matériels militaires d’époque (le Sherman Jumbo “Cobra King” rebaptisé le “First in Bastogne”, le planeur américain Waco, le char russe JS-3…) sont exposés et/ou participeront aux différents défilés.
A découvrir aussi le tout nouveau site des Bastogne War Rooms, bâtiment historique abritant notamment la “cave McAuliffe”. DR
Dimanche, si la météo le permet, des parachutages sont prévus au-dessus du Mémorial du Mardasson ainsi qu’un survol de Bastogne par des avions d’époque. Plusieurs dizaines de figurants sont aussi mobilisés pour assurer des démonstrations d’activités dans les camps militaires américains et allemands comme dans la fameuse cave abritant le QG du général McAuliffe… Des bourses militaria (artefacts militaires) combleront par ailleurs les collectionneurs.
Dédicaces et témoignages.- Au Bastogne War Museum, des rencontres sont prévues avec des vétérans belges et américains, presque tous centenaires. Parmi les autres rendez-vous qui vont rythmer cette fin de semaine, des séances de dédicaces avec des acteurs des séries “Frères d’armes” et “Masters of the Air” ainsi qu’avec des historiens et auteurs d’ouvrages sur la bataille des Ardennes.
Expositions.- Dans la ville de Bastogne, des expositions thématiques sont visibles tout le week-end et, pour certaines, plus longtemps: “Femmes résistantes, 1936-1945” et “Héros, héroïnes: mode d’emploi” au Pôle culture, “Behind the Curtain” à l’Orangerie où se tiendra aussi, dimanche, une table-ronde sur les enjeux de la mémoire et des reconstitutions, et la “Bataille des Ardennes”, au 148, rue du Vivier.
Animations et festivités.- Le Bastogne War Museum offre la possibilité de participer à des séances de codage/décodage sur la machine cryptographique Enigma, à des ateliers d’apprentissage du morse, de décryptage de cartes, etc. Un peu plus loin, des visites guidées permettent de se rendre sur le champ de bataille et au Bois Jacques.
Ces festivités bastognardes s’accompagnent de concerts en salles ou lors de déambulations. Samedi soir enfin, un spectacle son et lumière est projeté sur la colline du Mardasson.
Au mémorial du Mardasson, érigé en reconnaissance aux soldats américains, la crypte abrite trois autels décorés de mosaïques du peintre français Fernand Léger. © CD
“Nuts !”, l’interjection est devenue le symbole de la résistance des Américains encerclés à Bastogne par les Allemands. DR
