Svolt se pose, Rec Solar s’envole… la transition énergétique tournoie à la frontière
Entre l’annonce, le 7 décembre, de l’abandon du projet de l’indien Rec Solar à Sarreguemines et l’officialisation, deux jours plus tard, du premier point d’ancrage sarrois du chinois Svolt à Heusweiler, l’espace sarro-mosellan a connu une semaine riche en actualités économiques. Les deux projets démontrent l’attractivité d’un territoire transfrontalier, mais aussi sa dépendance aux décisions extérieures.
En cette fin d’année, l’Est mosellan et la Sarre font figure d’épicentre de la transition énergétique. La communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences (Casc), qui espérait accueillir un investissement de près d’un milliard d’euros grâce à l’implantation de l’usine de panneaux solaires Rec Solar, a fait les frais du protectionnisme américain. Assuré de bénéficier de l’Inflation Reduction Act (IRA), qui favorise l’implantation d’usines – et notamment de centrales photovoltaïques – sur le sol américain, le groupe indien qui a repris l’an dernier l’ex-norvégien Rec Solar a préféré s’implanter Outre-Atlantique.
En Sarre, le volontarisme de l’Union européenne, qui a interdit la production de voitures thermiques dès 2035, a conduit le chinois Svolt à redimensionner – tout en le décalant de trois ans – un projet d’usine de batteries qui doit mobiliser deux milliards d’euros et générer 2.000 emplois dans le village d’Uberherrn, contigu de la France.
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© André Faber.