« A Sarrelouis, Ford n’a respecté ni ses valeurs, ni ses salariés »
Cédric Moltini, délégué du comité d’entreprise chez Ford à Sarrelouis
Le 22 juin dernier, la direction Europe de Ford a annoncé que les futurs véhicules électriques de la marque seraient fabriqués à Valence, sur le site espagnol du groupe. L’usine de Sarrelouis, qui compte 4.700 emplois directs, se trouve menacé ainsi que son parc industriel de 13 sous-traitants employant 1.500 personnes. Délégué du comité d’entreprise du site sarrois et représentant du syndicat IG Metall, Cédric Moltini commente une décision qui compromet l’emploi de plus d’un millier de frontaliers français.
IG Metall avait lancé dès septembre 2021 une mobilisation pour la survie du site de Sarrelouis. Quels arguments faisiez-vous valoir ?
Nous avons élaboré une proposition qui faisait baisser les coûts en travaillant sur la masse salariale, les coûts logistiques et les conditions de vente, non seulement à Sarrelouis, mais aussi sur le site de Cologne, qui s’était montré solidaire. Les détails sont confidentiels, mais notre programme a été validé par le consultant Info Institut de Sarrebruck. Nous arrivions avec 1,4 milliard d’euros d’avance sur Valence. Et pourtant, nous n’avons pas été retenus.
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