80.000 travailleurs frontaliers verront leurs indemnités chômage réduites
La négociation sur l’assurance-chômage entre patronat et syndicats français revoit les droits à l’allocation chômage des travailleurs frontaliers à la baisse et pose des conditions de recherche d’emploi drastiques.
Les 400 millions d’euros d’économies sur l’assurance chômage réclamées par le gouvernement français s’effectueront-elles au détriment des 80.000 travailleurs frontaliers bénéficiaires d’une allocation versée par la France pour les indemniser après un emploi perdu dans le pays voisin ? Les négociations qui se sont achevées cette semaine à Paris entre syndicats et patronat prévoient deux mesures très restrictives qui pourraient entrer en vigueur dès le 31 décembre 2024. Un coefficient correcteur intégrerait les différences de salaires moyens entre la France et les pays voisins pour réduire le montant journalier de l’indemnisation versée par l’assurance chômage française. Selon les calculs de plusieurs organisations syndicales, les baisses se situeraient à 9 % pour les travailleurs ayant exercé en Allemagne, à 17 % dans le cas de la Belgique, à 39 % dans le cas du Luxembourg et à 48 % pour la Suisse.
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