Lors de la cérémonie du Guide Michelin, la Moselle et le Luxembourg feront table commune
Fin mars à Metz, les festivités qui accompagneront cette prestigieuse remise d’étoiles feront la part belle aux talents culinaires du Grand-Duché et aux vins de Moselle dans leur dimension transfrontalière.
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ll est sans doute un peu tard pour réserver dans un restaurant étoilé de la Grande Région pour la Saint-Valentin, mais les amateurs de gastronomie auront l’embarras du choix à une autre occasion. La Moselle et le Luxembourg totalisent à eux deux 16 restaurants étoilés, et la prochaine édition de la cérémonie du Guide Michelin, qui se tiendra à Metz le 31 mars, mettra l’accent sur cette appétissante densité.
The Place to eat
Organisatrice de l’événement, Moselle attractivité, émanation de l’eurodépartement de la Moselle, invitera son homologue Visit Luxembourg à en partager les retombées de portée internationale. Deux des sept « expériences gastronomiques » proposées aux journalistes et influenceurs se dérouleront au Grand-Duché. Des chefs luxembourgeois participeront au marché gourmand qui se tiendra les 29, 30 et 31 mars place de la République et la 11ème édition de la fête des vins de Moselle mettra en valeur les crus du vignoble transfrontalier pour la première fois sur cette même place centrale de Metz.
Lex Delles, ministre luxembourgeois de l’Economie et du tourisme, a accepté sans hésiter le partenariat le partenariat proposé par Moselle attractivité.
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Alexandre Keff, vice-président de Moselle Attractivité.
« La présentation des lauréats français du guide Michelin est la plus suivie du monde. L’occasion était parfaite pour faire valoir la Moselle viticole en cassant la frontière et présentant une histoire commune », souligne Alexandre Keff, vice-président de Moselle Attractivité.
En été dernier, la flamme olympique a franchi les frontières luxembourgeoise et allemande à hauteur de Schengen pour rappeler aux téléspectateurs du monde entier le rôle joué par ce petit territoire dans la construction européenne.
La gourmandise fait voyager
Les Jeux olympiques, mais aussi les marchés de Noël, ou encore, le festival Bêtes et sorcières, ont conforté une industrie touristique mosellane qui arrive à maturité. Le département a comptabilisé l’an dernier 12,6 millions de nuitées, dont une moitié émanent d’une clientèle internationale. Difficile à chiffrer, la gastronomie joue néanmoins un rôle certain dans cette attractivité. « Les clients sont prêts à parcourir des centaines de kilomètres pour tenter un restaurant étoilé. L’activité touristique tout entière en bénéficie, indépendamment des frontières », rappelle Alexandre Keff, à la fois pilote de ligne de la compagnie luxembourgeoise Luxair et patron du Domaine de la Klauss à Montenach. Classé 5 étoiles pour son hôtellerie, l’établissement a également décroché sa première étoile au Michelin en 2024.
Echanges entre chefs
La Klauss rejoint ainsi cinq autres institutions gastronomiques mosellanes, Chez Michèle à Languimberg, le Quai des saveurs à Hagondange, l’Arnsbourg à Baerenthal, l’Auberge Saint-Walfried à Sarreguemines, le Toya à Faulquemont et le Dimofski à Woelfling-les-Sarreguemines. Côté luxembourgeois, le Michelin référence trois établissements dans la capitale (le Mosconi, la Villa de Camille et Julien et Ryôdo), ainsi que Ma langue Sourit à Moutfort, Guillou Campagne à Schouweiler, Fani à Roeser, Léa Linster à Frisange, la Distillerie à Bourglinster, Eden Rose à Kayl et Apdikt à Steinfort. Les chef.fes de la Grande Région trouvent dans l’espace frontalier l’opportunité de tenter l’international sans se déraciner.
Château de Malbrouck © Guillaume Ramon