« Il faut penser les gens du voyage comme des habitants »
William Acker, délégué général de l'Association nationale des gens du voyage citoyens
L’Association pour la promotion des populations d'origine nomade d'Alsace 68 a récemment fêté ses 50 ans à Mulhouse. William Acker, délégué général de l'Association nationale des gens du voyage citoyens, et issu d’une famille de « voyageurs », a présenté à cette occasion les résultats de son enquête sur la localisation des aires d’accueil, publiée en 2021 dans « Où sont les gens du voyage ? Inventaire critique des aires d'accueil ». Voisins-Nachbarn l’a interrogé sur les particularités du phénomène dans le Grand Est.
Comment est né votre projet de recensement des localisations des aires d’accueil en France ?
En 2019, quand l’usine Lubrizol de Rouen, un site classé Seveso dans le nord de la France, a explosé, les premiers habitants touchés ont été des « voyageurs » installés sur l’aire aménagée à proximité. Nous avons signé une tribune parue dans le quotidien Libération qui dénonçait l’implantation de nombreuses aires dans des environnements dégradés. Les autorités ont réagi de façon négative en alléguant le fait que nous n’avions pas de chiffres pour soutenir notre assertion. Je me suis lancé dans un inventaire des aires d’accueil de l’Hexagone. A l’issue de deux années de recherches (1), il est ressorti que sept aires sur dix sont isolées et que plus de la moitié d’entre elles sont situées à proximité de sites industriels polluants (2).
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© Lisa Péan